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Les femmes accouchent plus souvent lors des pleines lunes.




Bonjour,


Je me nomme Valérie et voici l'histoire de mon accouchement de mon beau garçon Abraham.


Jeudi 14 juillet, 1h00 AM, soir de pleine lune J'avais lu une histoire de grand-mère comme quoi les femmes accouchent plus souvent lors de pleines lunes, je n'y croyais pas vraiment, mais j'ai quand même fortement espéré que cette fameuse pleine lune de Juillet soit enfin la journée de mon accouchement.


J'en suis à 39 semaines et 4 jours à ce moment-là et je suis à bout de cette grossesse. Je fais de l'insomnie depuis plusieurs semaines dû à l'inconfort, donc je suis complètement réveillé quand les contractions commencent à 1h00 du matin. Je réveille mon conjoint, qui doit se lever dans 2h pour le travail. Je ne suis même pas certaine que ce soient les vraies contractions. Au bout de quelques heures à les ressentir à intervalles irréguliers, j'en pleure en lui disant que si ce sont les fausses, j'ai aucune idée comment je vais faire pour endurer les vraies.


Les heures passent, il me rassure et entre les contractions, qu'on minute depuis maintenant plusieurs heures sans qu'il n'y ait plus de régularité entre elles on mange, on essaie de se changer les idées, je décide même de terminer un dessin que j'avais commencé quelques jours plus tôt par ennuie.


Arrivé au soir, je les trouve tellement difficiles à endurer que je ne sais plus quoi faire. Ça fait maintenant une quinzaine d'heures que je les ressens et elles sont toujours irrégulières. Je n'ai pas dormi depuis 1h00, mon conjoint non plus. On reste accroché à ce fameux minuteur de contraction et selon l'application j'ai minuté une centaine de contractions déjà.


Arrive 8h00 PM, les contractions sont maintenant aux 5 minutes depuis un moment, on appelle à l'hôpital, mais non, ce n'est toujours pas l'heure. On nous suggère de continuer le travail à la maison et de calculer 2h00 de contractions aux 5 minutes. Je suis épuisée et découragée. 11h00 PM. Les contractions sont enfin aux 5 minutes depuis 2h00, je suis maintenant en travail depuis presque 24 h. Je suis stressée mais heureuse. On part avec les bagages. On nous installe dans notre chambre, vérifie mon col, je suis dilaté à 3 cm seulement, on me suggère de faire du ballon, de marcher, mais je suis épuisée à l'extrême vue le nombre d'heures de douleurs endurées. Mon conjoint est digne d'un partenaire parfait, lui non plus n'a pas dormi mais il m'encourage en faisant des squats quand je fais du ballon. Je suis incapable de faire passer une contraction sans son aide maintenant car elles sont fortes et il me rappelle sans cesse comment respirer. Elles commencent dans mon ventre et se terminent dans mon dos, il me masse le dos à chaque fin de contraction et je finis par être soulagée quand elles finissent par passer.


27 h de travail ont maintenant passé, les infirmières sont aux petits soins et vérifient mon col aux 2 heures, elles décident vers 4h AM de me donner de la morphine pour me soulager et que je puisse dormir un peu puisque je suis dilatée à 4 cm seulement. Je me sens saoule, on rit moi et mon conjoint, je réussis à endurer les contractions beaucoup plus facilement quoique je les sens toujours. On réussit à dormir. Je me réveille à chaque contraction mais je me sens tellement mieux. Par contre, je ne dilate toujours pas et on me suggère à nouveau le ballon. Je décide de donner ce qui me reste d'énergie. Je marche, je saute, je roule. Les heures passent encore, on me donne de l'ocytocine pour aider à déclencher le travail, ce qui ne me dilate pas plus. Je suis toujours à 4 cm.


Maintenant 32 heures de travail, il est 9h30 du matin, on me dit qu'on va me soulager avec la péridurale. Je suis stressée de la recevoir, mais soulagée car la morphine ne fait plus effet depuis plusieurs heures. Quelques instants plus tard, le monitoring indique des contractions intenses qui passent de 100, à 140, 150. Je suis morte de rire. Je sens à peine une petite sensation en voyant les chiffres montés, et mon ventre se déformer. Ça dur encore des heures mais je ne dilate toujours pas. Je suis à 5 ou 6 cm quand on me dit que je devrais plutôt accoucher en soirée.


Il est maintenant 1h00 PM et je pleure à chaudes larmes. Je n'en peux plus d'être branché, la fatigue, les sangles du monitoring qui me piquent. Mon conjoint se sent impuissant et est triste pour moi sauf que là je sens mon bébé descendre et les contractions revenir. Les contractions sont fortes mais ce n'est rien comparé à la sensation que je ressens. Il veut sortir maintenant, j'ai le feeling que je dois pousser mais on me dit que c'est impossible, je suis juste dilaté à 6 cm. On me dit qu'on va me donner un bolus de péridurale vue que je ne la ressens plus vraiment et qu'on va percer mes eaux. La sensation de baigner dans les eaux chaudes de bébé fut pour moi dans les pires moments, ainsi que la sonde qu'on m'a mise pour me faire uriner. Ça fait très mal. À chaque contraction je sentais maintenant la tête descendre puis le sentiment puissant de devoir pousser. Cette douleur et inconfort étaient plus intenses que tout ce que j'ai traversé dans ce travail.


Je finis par ne plus être consciente de mon environnement. Mon conjoint me répète tout ce que le médecin et les infirmières me disent car je n'entends plus que lui. On me place à 4 pattes pour aider ma dilatation. La douleur est foudroyante. Je crie en m'en donner mal à la tête. IL FAUT QUE JE POUSSE. Je sens l'agitation autour de moi car l'équipe est surprise de l'intensité de ma douleur. On revérifie mon col et me mentionne que mon instinct est bon puisque j'ai finalement dilaté à 9 cm. Vu ma douleur, le médecin décide de passer son doigt pour dilater le centimètre qui manque et faire passer bébé. On m'explique et me prépare à pousser sauf qu'elle me dit que le cordon ombilical est entouré autour du cou de mon bébé. Je panique puisque moi-même à ma naissance j'avais eu le même problème et j'étais sortie tout bleu, et j'avais dû être mis à l'incubateur. J'avais remis sur papier un plan de naissance et je ne voulais utiliser ni forceps ni ventouse. La docteure me dit que la gynéco a déjà été appeler et qu'elle descend avec les outils, si je ne veux pas qu'on les utilise je vais devoir pousser et vite.


On m'encourage, d'un côté mon conjoint qui me répète les indications, de l'autre une infirmière que je flatte sans m'en rendre compte. Je commence les poussées et ouf la douleur est vive. Je sens mon vagin étiré et l'impression de déjà déchirer. Je pousse, et entre chaque poussé, pour supporter la douleur, j'imagine l'instant où on va déposer mon fils sur moi, je visualise ce moment et donne tout ce que j'ai, les encouragements de tout le monde autour de moi m'aident même si je me dis que mon vagin doit fendre de tous les côtés tellement que ça fait mal, puis on me dit qu'il reste seulement 2, ou 3 poussés et que mon fils est juste là !


Quand j'y suis enfin. Je pousse une dernière fois en me disant que cette poussée fait plus mal que tous les autres. Puis on dépose mon bébé tant attendu sur mon ventre, aucun pleur, je suis surprise mais il est bien vivant, gigotant sur mon ventre, un peu bleuté, la tête avec un peu de sang, je le touche et je suis surprise de sa douceur, sa peau étant enduit de liquide. Ses petites fesses sont la chose la plus douce que j'ai touchée ! Il est bien réveillé et serre le doigt de mon conjoint puis le mien en plus de ce lever la tête. Il gigote et cherche mon sein. Moi qui a à cœur l'allaitement depuis le début de la grossesse je suis tellement surprise de son instinct. Il me tète ! Je ne peux pas le croire. Puis on remercie la gynécologue qui était arrivé avec ses forceps et ventouses, qu'on n'a heureusement pas utilisé. J'ai accouché le vendredi 15 Juillet 2022 à 15h37, un beau bébé de 7 livres et 5 onces, après 38 heures de travail.


BON À SAVOIR

La morphine est une médication qu’on donne rarement pour soulager la douleur reliée aux contractions. Ce sont seulement dans certaines circonstances que le médecin peut suggérer cette méthode.


Le chiffre qu’indique le moniteur en lien avec les contractions ne correspond pas à la puissance des contractions mais plutôt à la présence d’une contraction. Quand le chiffre augmente seulement veut simplement nous dire qu’il y a une contraction. Pour connaître la puissance de celle-ci, nous devons toucher la bedaine de la patiente afin d’en évaluer sa dureté. La maman aussi est un bon indicateur à savoir si la puissance des contractions augmente ou diminue.


Dans ce récit, Valérie mentionne avoir eu une sonde pour faire pipi. Il faut savoir que lorsque la patiente à l’épidurale et qu’elle ne peut pas se mobiliser pour aller uriner, on doit faire un cathétérisme pour vider sa vessie. On retire la sonde lorsque la vessie est vidée. Vous ne gardez pas votre sonde urinaire en place.


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